samedi 14 mars 2015

L'association de Bono soutient la lutte contre le gaspillage alimentaire en France (Le Figaro)





Friederike Röder (Directrice France de ONE), Arash Derambarsh et Bono (chanteur du groupe U2)

L'organisation ONE, créée par Bono, le chanteur de U2, veut internationaliser l'initiative d'un élu de Courbevoie qui milite pour l'adoption d'une loi obligeant les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires à des associations. 

L'Élysée doit recevoir Arash Derambarsh et une délégation sur le sujet le 7 avril.

La ville de Courbevoie pourrait-elle devenir l'épicentre mondial de la lutte contre le gaspillage alimentaire ?

Arash Derambarsh, un élu de la commune francilienne des Hauts-de-Seine, en rêve. Depuis le mois de décembre, il milite activement pour l'adoption d'une loi qui forcerait les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations caritatives. Durant deux mois, avec une cinquantaine de bénévoles, il a collecté trois soirs par semaine les invendus du Carrefour Market du centre commercial Charras pour les distribuer à des personnes dans le besoin. «Cette opération a démontré qu'un tel dispositif est simple à mettre en oeuvre et efficace», explique l'élu au Figaro.

Pour obtenir une loi, Arash Derambarsh a lancé une pétition sur le site Change.org, avec l'acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz, qui a réuni à ce jour plus de 167.000 signatures. De nombreuses personnalités politiques et artistiques l'ont paraphée. Et cette démarche vient de remporter un nouveau soutien de taille: l'association ONE France, une organisation internationale de lutte contre la pauvreté extrême et la faim dans le monde, en particulier en Afrique, cofondée par le chanteur du groupe U2, Bono, et portée par plus de 6 millions de membres dans le monde.

«La lutte contre le gaspillage alimentaire et les pertes d'aliments est une problématique globale. La production alimentaire nécessite d'importantes ressources en eau, terres et électricité, dont une grande partie est gaspillée chaque année, dans les pays développés comme dans les pays en développement, pour de la nourriture qui ne profite pas aux populations», explique une porte-parole de ONE France

Cette lutte, rappelle l'association, fait partie des 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui seront adoptés en septembre aux Nations unies. «Une initiative de la part de la France sur la problématique du gaspillage alimentaire pourrait permettre de porter notamment cet enjeu, avec crédibilité, sur la scène internationale.»

Pour Arash Derambarsh, le soutien de ONE France est une belle reconnaissance. «Ce que nous avons testé à Courbevoie pourrait être déployé dans d'autres pays, comme l'Afrique, par exemple, où de nombreux supermarchés sont implantés et où le gaspillage sévit aussi», se réjouit-il. 

Si la commune francilienne a attiré tous les regards, elle n'est pas la première à avoir expérimenté la distribution d'invendus. La ville de Herstal, en Belgique, a interdit dès 2013 aux supermarchés de jeter leurs invendus et leur a imposé de s'organiser pour stocker les produits dans un espace dédié, où les associations venaient les récupérer. L'obligation a été étendue l'an dernier à toute la Wallonie. «Le succès belge et celui de Courbevoie ont mis une telle pression sur le débat public en France que nous sommes sûrs qu'une loi sera adoptée», s'enthousiasme l'élu courbevoisien.

« Droit opposable »

De fait, l'agenda politique s'accélère. Alors que le débat sur les dons des invendus traînait en longueur depuis l'an dernier, Arash Derambarsh a déjà été auditionné deux fois - la première, le 28 janvier dernier, à l'Assemblée nationale, et la deuxième le 17 février, par le député Guillaume Garot qui doit rendre un rapport au gouvernement fin mars sur la lutte contre le gâchis alimentaire.


Le 7 avril, il sera reçu à l'Élysée. «Je serai accompagné d'une délégation de 15 personnes», se félicite-t-il. Un groupe hétéroclite composé notamment de Friederike Röder, directrice de ONE France, Nicolas Chabannes, président des Gueules Cassées, ce collectif qui va commercialiser des fruits et légumes «moches», l'humoriste engagé Bruno Gaccio, le rappeur Rost, ou encore le député belge et Bourgmestre de la Ville de Herstal, Frédéric Daerden. «Je veux que soit mis en place un droit opposable pour la distribution des invendus alimentaires», conclut-il. «Un citoyen, lorsqu'il le souhaite, devrait pouvoir obtenir un agrément pour être habilité à collecter les surplus de nourriture dans les supermarchés et les distribuer!»

A lire également :

Le Parisien => cliquez ici

Marie-Claire => cliquez ici

RFI => cliquez ici


Bono (U2) - ONE 

dimanche 8 mars 2015

Signez la pétition "Stop au gâchis alimentaire en France !"






Stop au gâchis alimentaire en France !

Durant les mois de décembre et janvier, avec des amis et bénévoles de ma commune, Courbevoie, nous avons récupéré trois soirs par semaine les invendus du supermarché "Carrefour Market Charras" de Courbevoie, pour les distribuer aux personnes nécessiteuses, notamment la classe moyennes puis les SDF.

Fort de cette expérience et avec mon ami Mathieu Kassovitz, sensible à cette question, nous avons décidé de lancer une pétition sur Change.org pour obtenir une loi imposant à tous les supermarchés de distribuer leurs invendus.

Pourquoi une loi ?

En France, aujourd'hui, nous avons :

- D'un côté, une classe moyenne qui a de plus en plus de problèmes économiques. En effet, dès le 10 de chaque mois, des millions de Français sont sous l'eau après avoir payé leur loyer et leurs charges. En outre, il y a de plus en plus de SDF dans nos rues.

- De l'autre côté, chaque supermarché gâche chaque jour plus de 20 kg de nourriture.

C'est impensable avec la crise économique actuelle !

Notre proposition est donc simple et efficace : voter une loi imposant, ou incitant aux supermarchés de donner, soir après soir, tous leurs invendus à l'association de leur choix. Cette loi devra concerner tous les supermarchés et pas seulement les hypermarchés de plus de 1000 m2.

Cette proposition, que nous avons donc testée sur le terrain à Courbevoie peut aider à éradiquer une partie de la faim dans notre pays.

Des parlementaires et élus de droite comme de gauche soutiennent notre démarche (Thierry Solere, Pouria Amirshahi, Alexis Bachelay, Jean-Pierre Decool, Frédéric Lefebvre, Nathalie Goulet, Joelle Garriaud-Maylam, David Lisnard, Maurice Leroy, Christophe Premat, Ronan Loas, Teaki Dupont-Teikivaeoho,...).
Ainsi que de nombreuses personnalités (Johnny et Laeticia Hallyday, Bruno Gaccio, Anthony Kavanagh, Nikos Aliagas, Omar et Helene Sy, Antoine et Emma de Caunes, Rost, Kyan et Keyvan Khojandi, Valerie Damidot, Caroline de Maigret, Youri Djorkaeff, Fabien Onteniente, Karima Charni, Frédérique Bel, Patrick Montel, Malik Bentalha, Frédéric Thiriez,...).

Le mercredi 28 janvier dernier, j'ai été auditionné à l'Assemblée Nationale pour présenter cette initiative. J'ai échangé avec les députés Guillaume Garot (député PS de la Mayenne - missionné par le 1er Ministre pour la lutte contre le gaspillage alimentaire), Alexis Bachelay (député PS Hauts-de-Seine) et Jean-Pierre Decool (député UMP du Nord et rapporteur de la Loi contre le gaspillage alimentaire)

Et le mardi 17 février dernier, c’est le député Guillaume Garot qui nous a reçus à l’Assemblée Nationale pour une nouvelle audition.

Les parlementaires se sont montrés "plutôt favorable à notre proposition" et ils vont intégrer notre pétition dans leur rapport.

Nous allons d’ailleurs être reçu le mardi 7 avril prochain à l’Elysée. J’ai demandé au député belge Frédéric Daerden de m’accompagner. Celui-ci a appliqué notre proposition, il y a plus d’une année dans sa ville de Herstal. Et cela marche très bien. Il n’y a aucun problème ni au niveau de la logistique, ni au niveau des bénévoles.

Si nous sommes des milliers à signer la pétition d'ici mars, nous pourrons pousser les parlementaires et le gouvernement à légiférer.

Arash Derambarsh (élu à Courbevoie) et Mathieu Kassovitz (acteur, réalisateur, et producteur)