dimanche 26 août 2012

Analyse visionnaire de l'internet en 1995 par Tatiana F-Salomon (présidente fondatrice des Humains associés)


Hôte et à la fois l’invité dans le Cyberspace,

nous savons heureusement que l’hôte est indifféremment celui qui reçoit que celui qui est reçu.

L’hospitalité est notre mot de passe parce qu’il signifie l’acte d’inclusion, d’accueil, d’intégration par excellence.

Dans un conte derviche où il est question de l’hôte et des invités, il est souligné la nécessité de l’interrelation des différents individus qui le composent et la manière dont ils peuvent se compléter mutuellement, de s’entraider.

“Certains invités sont plus rapides que d’autres à comprendre et à saisir les rapports entre les différents éléments de la maison (Cyberspace ?), ce sont ceux-là qui peuvent communiquer ce qu’ils savent à leurs amis plus lents”.

Or, nous savons par expérience que cela est relatif car comme chaque-un de nous peut être à la fois l’hôte et l’invité à son tour, nous sommes à la fois rapides et lents, de ce fait nous avons toujours soit à apprendre de l’autre, soit à apprendre à l’autre.

Le Cyberspace devient le lieu de la réciprocité de coopération d’apprentissage où sans cesse nous devons apprendre à apprendre, apprendre à prendre, à choisir ce qui nous convient le mieux. Apprendre à donner, apprendre à recevoir et à transmettre, dans un espace où tout est invité à procéder par échange.

Notre souhait est donc celui de l’hospitalité, en d’autres termes, invités du Cyberspace, nous proposons à notre tour d’être l’hôte de tous ceux qui comme nous travaillent dans le but de l’actualisation d’une humanité fraternelle et solidaire.

Nous pensons que le Cyberspace peut permettre aux humains la mise en commun de nos connaissances, de notre savoir, de notre imagination créatrice, car avec la réalité virtuelle - pour tous ceux qui s’intéressent à la métaphysique - une analogie s’impose entre la “réalité virtuelle” et celle de mondes angéliques dit mondes des virtualités.

De grands maîtres de sagesse ont traité ce sujet et pour ceux qui s’y intéressent, nous donnons à la fin de notre point de vue une liste non-exaustive, cela va de soi, des traités en question.

En passant, je citerai pour mieux me faire comprendre Ibn El Arabi qui dit sans ménagement au XIIe siècle :

“Les anges sont les pouvoirs cachés (virtualités) dans les facultés et les organes de l’homme” (Idries Shah, Les Soufis, éd.Payot, 1979, p.129).

Dans ce sens, les pouvoirs (virtuels) cachés dans les facultés et les organes de l’homme une fois éveillés peuvent faire émerger aussi bien le meilleur (l’ange) que le pire en nous-mêmes.

Un Cyberspace s’ouvre à nous, serait-il ce lieu de coopération, de fraternité et de solidarité auquel nous aspirons, ou a contrario de dominations, de pouvoir et d’asservissement ? L’expérience venant avant la compréhension, seul le temps nous le dira.

Je pense, en attendant, qu’il nous faut prendre en considération les deux cas de figure et rester attentifs au moindre signe qui nous dira si du Cyberspace, espace d’hospitalité, nous sommes en train de glisser vers un cyberspace d’exclusion.

Pour le moment, notre souhait est celui d’aller vers ce qui nous unit plutôt que vers ce qui nous divise, et d’apprendre à apprendre à coopérer fraternellement, humainement, à vivre réellement ensemble…


Tatiana F-Salomon.

Paris, janvier 1995

Coup de coeur livre : "Là, tu dépasses les borgnes ! ,...et autres expressions détournées" de Sarah Doraghi

Coup de coeur pour le livre de la journaliste Sarah Doraghi : "Là, tu dépasses les borgnes ! ,...et autres expressions détournées" (First Editions).


« Jouer cartons sur table », « s'ennuyer comme un remords », « avoir du pain sur la manche », « prendre quelqu'un sous son épaule », « faire table basse du passé », « arrondir les ongles »… Vous découvrirez au fil des pages comment les expressions françaises, déjà fleuries, deviennent des bijoux de drôlerie lorsqu'on glisse sur les peaux de banane de notre belle langue !

Toutes ces jolies « foirades » de la langue sont illustrées et mises en scène par Emad, jeune dessinateur franco-iranien, qui nous prouve avec humour que la réalité de ces expressions revisitées est parfois plus étonnante encore que ce que les mots nous laissaient entendre

L'auteur :

Sarah Négar Doraghi a grandit sous la révolution iranienne et la guerre entre l’Iran et l’Irak avant d’arriver à Paris, en août 1983 à l’âge de dix ans. Elle ne parle alors pas un seul mot de français.

Quelques années plus tard, elle passe son baccalauréat, fréquente la faculté de droit à Paris, part à Washington (G. M. University) et sort de l’ESJ en 1998. Sarah Doraghi collabore à France-Soir, Santé Famille, se retrouve responsable de la presse française à Davos le temps d’un World Economic Forum, décolle sur Comédie avec QIf (Question d’Intégration en France), débarque à la Matinale (Canal +), co-présente le Culture Club et depuis septembre 2006 concocte la chronique Culture sur Télématin (France 2).

Une femme brillante ! Son livre coûte moins de 3 euros !

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