mardi 13 décembre 2011

ART - Exposition du caricaturiste Kambiz à la Galerie Nicolas Flamel (Paris)


Kambiz est considéré comme un des plus grands caricaturistes au monde, au même titre que Plantu ou Cabu.

Il expose en ce moment à la galerie Nicolas Flamel (216, rue Saint-Martin 75003 Paris - France) du 10 décembre au 31 décembre 2011. 

Né à Shiraz (Iran) en 1942, Kambiz commence sa carrière, dès l'âge de 15 ans, en contribuant à de nombreuses caricatures dans la presse locale et internationale.

Puis, à la fin de ses études, il organise de nombreuses expositions en Iran et à l'étranger. Il commence à enseigner l'art de la caricature dans un certain nombre de centres éducatifs et artistiques, y compris l'Université de Téhéran, d'abord comme instructeur et plus tard comme professeur.

Kambiz collabore à de nombreux journaux, magazines et périodiques depuis plus de 23 ans (Nebel Spalter en Suisse, Die Zeite, La Republica, Le Monde, le New York Times, Eulenspiegel, Süddeutsche Zeitung, Frankfurter Allgemeine, Frankfurter Rundschau, West Deutsche Allgemeine). Il entretient également une collaboration avec l'Agence de New York (Syndicat internationale des caricaturistes) et Koch Caricature Agence (CCC) à Munich.

Enfin, parmi les expositions les plus importantes, nous pouvons citer les expositions organisées au Wilhelm Busch Museum (Musée caricature allemande), au château de Uberhausen en Allemagne, au Düsseldorf Art Gallery, au Bâle Musée Caricature (Suisse), au Gabrovo Maison de l'Humour & Satire, à l'aéroport international de Vienne, à Gratz (Autriche), au Aida Arts Gallery à Hambourg, au Hall Central du Dtisburg Bibliothèque (Allemagne), au Hall central de la Bibliothèque Mulheim (Allemagne), à la Galerie d'Art en Hamlen (Allemagne),...





Il a remporté les prix suivants :

- 1968 : Sixième Prix de Montréal, Canada
- 1969 : Cité parmi les cent meilleurs caricaturistes du monde (sondage organisé par Gabrovo Maison de l'Humour - Satire de la Bulgarie).
- 1973 : Troisième Prix de Gabrovo - Maison de la Bulgarie.
- 1986 : Diplôme de Mention Honorable-Istanbul, Turquie
- 1986 : Date Palm Argent et le Deuxième Prix du Bordriga, en Italie.
- 1987 : Premier Prix et la Statue de Saint Ange, bringen, en Belgique.
- 1987 : Premier Prix pour la meilleure caricature de livre de l'année (Kambiz Livre), bringen, en Belgique.
- 1987 : Troisième Prix et la Médaille de Bronze - Istanbul, Turquie
- 1987 : Diplôme Mention Honorable Mention élogieuse et la Table, au Brésil
- 1988 : Premier Prix des Verts d'Allemagne - Munich.
- 1989 : Deuxième Prix de Gabrovo Maison de l'Humour - Satire de la Bulgarie.
- 1990 : Grand Prix et la médaille d'or d'Istanbul, en Turquie.
- 1998 : Grand Prix et la médaille d'or du Yomiyori Shimbon de Tokyo, Japon.
- 1998 : Grand Prix de Sao Paulo, Brésil
- 1998 : Premier Prix du Festival International de Caricatures, Emental, en Suisse.
- 1998 : troisième prix et la médaille de bronze de la Corée du Sud.
- 2002 : Grand Prix de la Pologne pour le meilleur anti-guerre caricature.

dimanche 11 décembre 2011

Livre - coups de coeur : Valérie Motté, Christophe Beaugrand, Olivier Cimelière et Layticia Audibert


commande : "Dictionnaire malhonnête de la télévision" de Christophe Beaugrand

Biographie : Christophe Beaugrand a 34 ans, fort de douze ans d'expérience dans le milieu de la télé (et de plus de trente en tant que téléspectateur). Il est aujourd'hui journaliste sur TF1 et LCI, animateur sur NT1 et membre de la Bande à Ruquier sur Europe 1.

Résumé : Ardisson, Thierry : animateur provoc' sapé en noir parce que ça amincit, né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf. Prompteur : dispositif qui permet au présentateur de lire son texte sur l'écran de la caméra et donc de donner l'impression aux téléspectateurs qu'il est omniscient ou qu'il connaît ses textes par coeur. Alors qu'en réalité le présentateur est une grosse feignasse. Célébrités épinglées, jargon de la télé réinventé, sagas de l'été, jeux ou émissions de variétés, le tout passé au crible dans un mauvais esprit assumé et revendiqué ! Christophe Beaugrand décrypte avec humour ce monde du petit écran où tout le monde se déteste avec le sourire !



commande : "Journalistes, nous avons besoin de vous !" de Olivier Cimelière

Biographie : Après avoir été reporter en presse écrite et en radio à la sortie de son école de journalisme (CELSA), Olivier s’est orienté vers la communication d’entreprise au sein de grandes entreprises internationales dans successivement le secteur pharmaceutique (Bœhringer Ingelheim), le secteur alimentaire (Nestlé Waters) et le secteur des technologies de l’information et de la communication (Ericsson & Google). Olivier compte plus de 20 ans d’expérience professionnelle en communication,relations presse et réseaux sociaux. Il anime en outre un blog personnel sur la communication, l’information, la réputation et la distorsion d’image : www.leblogducommunicant2-0.com.

Résumé : Jamais les médias n’ont affronté une période aussi turbulente et viciée qu’actuellement. Les lecteurs désertent, surtout les jeunes générations, et les comptes d’exploitation sont en berne devant une presse gratuite qui essaime, une publicité qui rétrécit et Internet qui tisse sa toile à vitesse supersonique à travers les médias sociaux. Les dirigeants de presse sont désemparés. Ils subissent de plein fouet l’explosion des modèles économiques si souvent rafistolés à coups de subventions et de mannes publicitaires. Modèles que le Web achève de piétiner par sa culture du gratuit et de l’instantanéité. Ensuite, la profession journalistique est pointée d’un doigt accusateur pour ses collusions trop systématiques, ses dérapages éditoriaux et ses dérives déontologiques. A vouloir trop souvent s’imposer juge avant les juges, à préférer commenter et critiquer plutôt qu’éclairer et expliquer, à force de jouer un obséquieux pas-de-deux avec les pouvoirs politiques et les puissances financières tout en invoquant la sacro-sainte éthique journalistique, les journalistes ont brouillé les fondamentaux de la profession et dilué autant son essence que sa raison d’être. A force de se tirer des balles dans un pied et d’avancer à cloche-pied de l’autre sur les terrains mouvants des jeux d’influence, la presse française est désormais débordée par des citoyens qui s’improvisent journalistes. Sur leur terrain de jeu qu’est Internet, ces derniers entendent faire aussi bien sinon mieux que les titulaires patentés. On atteint désormais des paradoxes insoupçonnés qui font que le blog dénonciateur d’un quidam lambda est forcément moins suspect de connivence et de parti-pris que l’éditorialiste d’un grand titre national. Aujourd’hui, il y a urgence. Que faire pour remagnétiser la boussole éditoriale et économique des journalistes ? Le journalisme de qualité doit continuer à vivre. Pas seulement pour les journalistes eux-mêmes mais pour la société démocratique toute entière dans laquelle nous avons encore la chance de vivre. Même si la presse ne sera jamais parfaite, elle vaut tout de même mieux que ce marché aux puces de l’information déstructurée qui déboule et dégouline partout et à tout instant.
Enfants gâtés de la démocratie que nous sommes, n’oublions pas que lire un journal, un site ou écouter une émission sont des actes de liberté et de démocratie. Politiques, entreprises, citoyens, tous autant que nous sommes, avons intérêt à disposer encore d’une presse valable et solide. Si nous ne le faisons pas pour nous, faisons-le au moins pour la génération numérique qui va prendre le relais. Avec la multiplicité actuelle des canaux d’information, l’enjeu est de lui éviter une cacophonie informative abrutissante où chacun s’enferme à double tour dans sa “vérité d’airain” et cherche à intoxiquer l’autre à force de crier plus fort et plus vite.



commande : "De mort et d'eau fraîche" de Layticia Audibert

Biographie : Layticia Audibert vit et travaille à Paris. Elle est née le 3 février 1975, à Nice, quelque part sur la terre mais déjà le nez dans les étoiles. Peintre, avocate de formation et directrice juridique dans une société de gestion d’actifs, elle est avant tout amoureuse de la vie et du rire. Pour elle, faire de l’art ce n’est pas apprendre à nager dans ce monde, c’est apprendre à s’y plonger. Sa peinture et ses mots jaillissent dans un cri.

Résumé : Le roman De mort et d'eau fraîche de Layticia Audibert raconte l'histoire d'Adam, un jeune trentenaire, gâté et superficiel, qui a brûlé sa vie à l’usure de ses réserves de latex. Alors qu’il apprend qu’il est condamné, il s’interroge : qu’a-t-il vraiment fait de sa vie ? Que va-t-il faire des quelques jours qui lui restent ? Pour éviter de se voir dépérir, il s’accordera sept jours. À vivre au rythme de ses péchés capitaux. À réaliser ses rêves dans une course effrénée et sans tabou, sans regret ni concession. Il va conclure avec la femme qu’il aime un contrat d’amour à durée limitée. À travers ce voyage intime, cette quête de soi et des autres, cette recherche de l’oubli du temps, Adam saura-t-il découvrir qui il est ? Acceptera-t-il de payer le prix fort ?

 


Biographie : Valérie Motté est productrice artistique. Elle est douée d'une intuition hors du commun qui lui permet d'être à l'écoute de la nature, des messages et des signes que lui transmet la vie. Adepte des médecines douces, elle utilise des"potions naturelles" pour prendre soin de son âme et de son corps. Autant de connaissances qu'elle souhaite partager aujourd'hui avec le plus grand nombre.

Résumé : Les fées, petits êtres fantastiques, enchantent le quotidien, elles veillent sur nous et nous prodiguent des conseils pour être bien au fil des mois ! Ce joli petit livre est leur grimoire magique, il rassemble leurs bienveillants messages : chaque mois, une parole radieuse pour faire vibrer votre âme, une pierre bienfaisante pour vous charger d'énergie, une huile essentielle pour soigner les petits maux du moment, un oligoélément pour renforcer votre vitalité, et pour booster votre santé, la liste des fruits et légumes de saison ! Ainsi de mois en mois, vous vous épanouissez sous le regard protecteur de ces marraines merveilleuses. N'oubliez pas de consigner vos ressentis, vos pensées et progrès sur la page mensuelle de notes personnelles !

mercredi 9 novembre 2011

Garrett McNamara surfe la plus grosse vague de l’histoire, haute de 27 mètres

Record du monde ! 27 mètres soit un immeuble de 9 étages.

Garett McNamara, Hawaïen de naissance, vient de réaliser un authentique exploit en s'attaquant avec succès et en surf à la plus haute vague du monde au larges des côtes portugaises à Praia do Norte.

Hommage au cinéma italien en vidéo

Mon père (Kioumars), puis mon ami d'enfance (Guido), m'ont donné le goût du vrai cinéma : l'Italie !

Le plus beau, le plus émouvant, le plus tragique, le plus comique...et le plus merveilleux tout simplement.

Je trouve d'ailleurs que le néoréalisme italien reste la plus belle période de l'Histoire du cinéma. Un cinéma d'amateur, avec un scénario toujours focalisé sur l'essentiel : la réalité humaine.

Voici une compilation de ces films qui ont bercé mon adolescence.

Hommage à ces artistes et ces films : "Gina Lollobrigida", "Death in Venice", "Visconti", "P.Pasolini", "I Soliti Ignoti", "Il Sorpasso", "Federico Fellini", "Vitelloni", "Umberto D", "Amarcord", "La Ciociara", "Romeo and Juliet", "La Strada", "Il Caso Mattei", "Novecento", "Uomini Contro", "Sacco e Vanzetti", "Miracolo a Milano", "The Postman", "Mediterraneo", "Marcello Mastroianni", "Sophia Loren", "Vittorio De Sica", "Monica Vitti", "Vittorio Gassman", "G.M.Volonte", "Toto", "Alberto Sordi", "Roberto Benigni", "The Good the Bad and the Ugly" ("Le bon, la Brute et le Truand"), "Bertolucci", "Sergio Leone", "Marlon Brando", "Clint Eastwood", "Sophia Loren", "Silvana Pampanini", "Lucia Bosé", "Eleonora Rossi Drago", "Silvana Mangano", "Claudia Cardinale", "Stefania Sandrelli", "Dino Risi", "Nanni Moretti"... 

Forza Italia e forza Cinecittà !

"Otto e mezzo" (1), Ennio Morricone (2) et "The Life is beautiful" par Noa (3).

Federico Fellini, Marcello Mastroianni et Sophia Loren

lundi 7 novembre 2011

INTERNET : LES NOUVELLES FRONTIERES (de Brigitte Adès et David Lacombled)

Voici une tribune de David Lacombled que je connais depuis plusieurs années déjà. Un ami, un garçon sérieux et représentant une génération en phase avec les enjeux actuels.


par Brigitte Adès* et David Lacombled**

* Chef du Bureau britannique de Politique Internationale. Directrice du site http://www.politiqueinternationale.com/

** Directeur délégué à la stratégie des contenus d'Orange, président du think-tank La villa numeris.


INTERNET : LES NOUVELLES FRONTIERES

Fin mai 2011, les dirigeants des plus grandes entreprises du secteur des nouvelles technologies et d'Internet se réunissaient à Paris pour le premier e-G8 Forum. Au menu de leurs réflexions : un projet de régulation mondiale de la Toile. Et parmi leurs interrogations : quel homme politique, se sont-ils demandé, n'aurait pas préféré qu'Internet n'ait jamais existé ? Y a-t-il manière plus éloquente de signifier qu'Internet a bouleversé la donne et que, en matière de politique étrangère notamment, plus rien ne sera comme avant ?

Chaque jour, en effet, le Web dessine de nouvelles frontières dont il importe de scruter attentivement les contours et de suivre les évolutions. Non seulement pour comprendre et analyser les changements à l'oeuvre, mais surtout pour forger des outils utiles à la bonne gouvernance et contribuer ainsi à faire d'Internet un instrument de progrès au service des États et des citoyens.

Nouvelles règles

Internet a bouleversé le travail des diplomates et des décideurs. Quel a été son impact : liberté accrue, meilleure réactivité ou remise en cause fondamentale des règles, au risque d'entraîner de dangereux dérapages ? Sans doute les trois à la fois.

Par rapport aux supports traditionnels écrits et audiovisuels, les nouvelles technologies de l'information et de la communication apportent deux évolutions majeures : l'information est immédiatement accessible à tous les habitants de la planète et tout un chacun peut produire et diffuser instantanément cette information, pour un coût tout à fait modique et avec des compétences limitées. La presse traditionnelle a certes investi Internet, mais elle adapte, elle aussi, ses pratiques aux nouvelles technologies, qui lui permettent une réactivité accrue et un mode de diffusion plus actif : alertes, listes de diffusion, réseaux sociaux... Cet impératif de rapidité, qui s'impose à tous, transforme radicalement le rapport entre les décideurs politiques et les peuples qu'ils gouvernent. Sous une pression médiatique permanente, les dirigeants disposent de moins de recul et surtout de moins de temps pour consulter leurs homologues et peser leurs mots. Elle est loin l'époque où l'information parvenait d'abord au sommet de l'État avant d'être redirigée vers les citoyens ordinaires. Nous sommes passés d'un monde où le pouvoir résidait dans le savoir à un monde où ce savoir est accessible à tous au même instant.

Un monde, aussi, où la moindre déclaration reste à tout jamais gravée sur le Web.

La plus dérisoire maladresse est amplifiée et a tôt fait de prendre des proportions planétaires. Un simple tweet rédigé dans l'urgence peut provoquer un véritable séisme. La mésaventure d'Anthony Weiner, en mai 2011, en témoigne : trahi par une erreur de manipulation, le sénateur de New York a dû admettre avoir entretenu une correspondance un peu trop familière sur Facebook et Twitter avec plusieurs jeunes femmes, dont une mineure de 17 ans, alors qu'il était marié. Après avoir tout d'abord annoncé qu'il prendrait un congé pour entreprendre une thérapie, il a fini pas démissionner.

Un mot malheureux peut parfois coûter la victoire dans les urnes. Pour avoir qualifié de « bigote » une certaine Mrs Duffy, venue lui poser trois questions lors de la campagne, Gordon Brown en a fait l'amère expérience. C'est moins la gaffe elle-même qu'on lui a reprochée que la manière dont il l'a gérée. Les images du premier ministre britannique la tête entre ses mains, filmées à son insu alors qu'il visionnait la vidéo de l'incident et diffusées sur YouTube, ont eu un effet dévastateur. Tout comme ses explications maladroites au micro des journalistes qui l'avaient piégé une minute plus tôt...

L'apprentissage de cette nouvelle donne est difficile pour les leaders politiques : la plupart des décideurs ont commencé leur vie d'adulte dans un monde où les téléphones portables de première génération n'existaient même pas !

Qui plus est, à l'exigence de rapidité s'ajoute la revendication de transparence de la part de certains activistes et, de plus en plus, du public dans son ensemble. Le cas WikiLeaks en est l'illustration la plus flagrante, dans la mesure où cette organisation, la plus en pointe dans son domaine, a pris le parti de rendre entièrement publiques des informations dont la nature veut qu'elles restent confinées à des cercles très restreints. Les câbles diplomatiques américains mis en ligne par Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, se sont finalement révélés moins explosifs qu'annoncé, mais l'affaire a créé dans les milieux diplomatiques un traumatisme durable. La diffusion d'informations confidentielles met à mal la pratique même de la diplomatie qui, par essence, repose sur la culture du secret, de la pondération et de la négociation.

Nouveaux pouvoirs

En 2009, les nouvelles technologies de l'information ont fait une percée remarquée sur la scène internationale, qu'il s'agisse de la Moldavie - où, par Twitter interposé, la jeunesse s'est révoltée contre des élections truquées, le poids de la corruption et l'influence excessive de la Russie - ou de la région chinoise du Xinjiang où, après une série de troubles interethniques, il a fallu attendre dix mois pour que l'usage d'Internet soit totalement rétabli. Mais c'est avec la « révolution verte » qui secoua l'Iran la même année que le véritable tournant s'amorça. Des manifestants ont pu filmer des scènes de violence à l'aide de leurs téléphones portables et les mettre en ligne aussitôt. La mort quasiment en direct d'une jeune femme est devenue le symbole de la lutte du peuple iranien. Cette vidéo, qui a fait le tour le monde, a été qualifiée de « vidéo virale la plus importante de notre époque » par un gourou de la cyberpolitique, Jared Cohen.

Au printemps dernier, chacun a pu mesurer le rôle de la blogosphère et des réseaux sociaux dans le succès des révolutions arabes. Sans Twitter et Facebook, les jeunes Tunisiens et Égyptiens n'auraient pas pu aussi aisément contourner la censure, communiquer entre eux et organiser leur révolte. La société civile a démontré de manière éclatante qu'elle disposait, à travers ces réseaux, d'armes suffisamment puissantes pour renverser une dictature. Le contrôle des réseaux imposé par les régimes autoritaires, que ce soit en Chine, à Cuba, en Syrie ou dans d'autres pays, illustre d'ailleurs bien tout le danger que peuvent représenter ces outils pour le pouvoir politique. Même dans les démocraties occidentales, certains appellent à un contrôle accru, face aux dérives qui se font jour sur le réseau.

Mais loin d'être affaiblie par ces nouvelles technologies, la démocratie en ressort le plus souvent renforcée. Les hommes politiques l'ont bien compris, qui utilisent Internet pour valider leurs idées directement auprès de leurs électeurs en temps réel : dès la naissance de Twitter, 10 Downing Street, le site du premier ministre britannique, a créé un lien avec tous les internautes qui s'y connectaient. La plupart des chefs de gouvernement possèdent un site à leur nom sur lequel ils expriment leurs convictions. Le compte Twitter du président Obama est suivi par plus de 8,5 millions de personnes.

Internet confère aux citoyens un autre pouvoir : ils peuvent, contre la volonté de leurs gouvernements, jeter des ponts vers leurs adversaires supposés sans avoir à passer par les partis politiques. Palestiniens et Israéliens, par exemple, correspondent régulièrement sur une page Facebook créée par Aliza Savir, un ancien diplomate israélien, président du Centre Pérès pour la paix. Grâce aux caméras numériques, ces jeunes échangent leurs points de vue de visu, aussi bien sur la paix que sur la photographie, le football et même la musique. « Aujourd'hui, explique M. Savir, faute de pouvoir compter sur des leaders courageux, je me tourne vers la nouvelle génération de la place Tahrir et de Facebook. »

Bien que les peuples utilisent désormais très naturellement les nouvelles technologies pour contourner voire remettre en cause le politique, il ne faut pas oublier que la prise en compte du cyberespace comme un lieu où peut se jouer l'influence des nations ou la lutte pour le pouvoir est récente : le document fédérateur de la stratégie américaine pour le cyberespace ne date que de mai 2011. Cette charte est le fruit d'une réflexion lancée par les services de Hillary Clinton dès janvier 2010, afin de rationaliser les initiatives diverses et variées qui se sont fait jour depuis l'émergence des problématiques de sécurité, au début de la décennie 2000. L'axe principal de cette démarche consiste, pour Washington, à travailler à la réduction de la fracture numérique à l'échelle internationale. En application de cette stratégie, le Département d'État et le Pentagone encouragent et financent des projets qui visent à développer des réseaux indépendants de tout contrôle étatique, dans le prolongement des initiatives privées qui ont vu le jour après la coupure imposée par le président Moubarak en Égypte. Ces réseaux sont maintenus par des particuliers ou par l'armée américaine - des relais de téléphonie mobile destinés à un usage civil sont, par exemple, présents dans plusieurs bases américaines en Afghanistan - et reposent sur des équipements relativement légers, disséminés dans une zone cible qui peut couvrir tout un pays. Ils permettent de contourner les coupures imposées, comme c'est souvent le cas du fait des attaques des talibans contre les réseaux téléphoniques en Afghanistan ou comme le pouvoir a pu en imposer en Égypte lors des révoltes populaires du début de l'année 2011. Ces réseaux indépendants permettent également à la population de s'affranchir de la censure dans les pays autoritaires.

Nouveaux enjeux, nouvelles menaces

Soyons clairs : les nouvelles technologies de l'information n'ont pas bouleversé les rapports de force planétaires ni rendu obsolètes les structures en charge du règlement des conflits, de la finance et de l'économie mondiales. En revanche, Internet a créé de nouvelles vulnérabilités qui obligent les États à revoir leur stratégie de défense.

Les menaces liées à la transformation des modes de diffusion de l'information restent relativement proches de la propagande de naguère : s'il est désormais plus aisé de diffuser la rumeur, la nature de ce type d'action n'a pas changé. En revanche, le rôle croissant des nouvelles technologies dans l'activité économique, mais aussi dans le domaine militaire, engendre de nouvelles menaces. Les premières cyberattaques de grande ampleur ont d'abord visé, de manière ponctuelle, des entreprises ou des systèmes relativement isolés. Mais la complexité et l'interconnexion croissantes des réseaux multiplient le risque de failles de sécurité. De la même manière que quelques individus armés de cutters ont pu déjouer les systèmes de sécurité de la puissance technologique américaine pour perpétrer le plus grand attentat de l'Histoire, la sophistication des systèmes d'information des nations les plus avancées ne les met pas à l'abri d'un 11 Septembre numérique.

Les exemples ne manquent pas, ces dernières années, d'attaques informatiques dirigées contre des nations en tant que telles. Qu'on songe par exemple au blocage de nombreux sites gouvernementaux, mais aussi de banques et de médias estoniens en 2007. Très vraisemblablement initiées par des nationalistes russes, ces attaques en série se sont produites juste après le retrait d'un mémorial de guerre soviétique dans un jardin public de Tallinn, acte perçu à Moscou comme une manifestation d'hostilité à l'égard de la Russie. Des activistes, russes là encore, ont également lancé des attaques du même genre contre la Géorgie, lors du conflit de 2008.

Ce type d'attaques, qui consiste à bloquer des sites ou des réseaux pour perturber l'activité d'un pays ou d'une entreprise, ne nécessite pas une organisation très poussée de la part des assaillants, mais il est très difficile d'en déterminer la source avec certitude : pour atteindre leurs cibles, les assaillants utilisent des ordinateurs situés aux quatre coins du monde, dont ils prennent le contrôle à distance après les avoir infectés. Si la Chine est souvent montrée du doigt comme l'origine de très nombreuses attaques, c'est aussi parce que la sécurité très relative des systèmes chinois laisse la porte ouverte à la prise de contrôle des ordinateurs par des pirates.

Mais si ces attaques spectaculaires sont faciles à mettre en oeuvre, elles restent également relativement simples à déjouer pour des gouvernements ou des entreprises disposant des infrastructures adéquates : les services gouvernementaux américains sont régulièrement ciblés, mais il est rare que leurs différents sites Web ou moyens de communication soient indisponibles, grâce à la prise en compte des cybermenaces.

Désormais, les attaques gagnent en sophistication. La plus spectaculaire à ce jour, le « ver » informatique baptisé Stuxnet, est très vraisemblablement l'oeuvre des services de renseignement américains ou israéliens. Ce virus extrêmement sophistiqué s'est répandu via des ordinateurs de bureau classiques, mais visait au final des équipements industriels développés par la firme Siemens. Il a infecté plus de 45 000 ordinateurs dans le monde, dont 60 % en Iran, qui ont contaminé les machines Siemens utilisées dans le programme nucléaire de Téhéran. Détecté pour la première fois en juin 2010, ce virus était apparemment actif depuis la mi-2009, et devait se désactiver en juin 2012. Sa présence sur les ordinateurs de la centrale de Bouchehr explique sans doute les difficultés rencontrées par Téhéran dans la mise au point des centrifugeuses.

À l'occasion de l'installation du US Cyber Command, le secrétaire adjoint à la Défense, William J. Lynn, a déclaré que le cyberespace faisait désormais partie des terrains de guerre potentiels, au même titre que l'air, la mer, la terre et l'espace. Mais à la différence de ces domaines de rivalité ou d'affrontement traditionnels, la géographie du cyberespace est, par nature, changeante et imprévisible. Ce nouveau terrain d'affrontement fait la part belle aux acteurs non étatiques. Même s'il est clair que les États-Unis, la Chine ou la Russie possèdent une longueur d'avance sur leurs concurrents, il est difficile de parler dans le cyberespace de « domination », comme il en existe sur mer ou sur terre. Car tous les États présentent des points faibles facilement exploitables par des éléments hostiles. En s'introduisant dans des sites stratégiques, de simples individus peuvent causer des ravages dans les systèmes de défense : Mitsubishi Heavy Industry, premier conglomérat de l'industrie de défense japonaise, a récemment mis au jour une intrusion sur ses réseaux, qui serait la première du genre dans ce pays. Même si les regards se tournent vers la Chine, il n'est pas exclu que cette attaque puisse être l'oeuvre d'un groupe indépendant. Autrefois, la défense nationale était l'apanage des États qui seuls pouvaient se permettre d'apporter une réponse militaire aux menaces. Avec l'apparition du cyberespace les concepts traditionnels ont volé en éclats.

Nouveaux défis

L'apparition d'Internet appelle donc des réajustements stratégiques. La dissuasion telle que les États l'ont pratiquée jusqu'à présent est inopérante face à ces nouvelles menaces.

À la différence des affrontements et rivalités traditionnels, la taille des acteurs n'est pas un avantage déterminant, en termes de sécurité informatique : les gigantesques sommes consacrées par les grandes entreprises et par les États à la sécurité de leurs systèmes ne garantissent pas l'inviolabilité des réseaux protégés par des firewalls. La simulation Syber Shockwave, organisée à Washington par le Bipartisan Policy Center en février 2010, a montré que les États-Unis n'étaient pas prêts pour répondre à des cyberattaques de grande ampleur. Face à ce constat, William Lynn a mis en parallèle l'approche actuelle de protection des réseaux et l'un des plus grands fiascos de l'histoire militaire : la ligne Maginot.

Les millions de dollars dépensés par les banques, les entreprises et l'armée pour protéger leurs intérêts, explique Lynn, procurent un sentiment de sécurité parfaitement illusoire. « Dans le cybermonde, il ne sert à rien de se retrancher derrière des boucliers » a-t-il déclaré. « Nous devons mener une guerre de mouvement. Si nous restons immobiles ne serait-ce qu'un instant, nos adversaires en profiteront pour nous surpasser. »

Si les défenses traditionnelles ne sont d'aucun secours, quelles sont les parades possibles face à ces nouvelles menaces ? La clé réside dans la réactivité face aux cyberattaques : une réponse immédiate et coordonnée permet plus facilement de remonter jusqu'aux assaillants et de circonscrire la propagation de l'agression. Et c'est cette réactivité qui fait pour l'heure défaut aux États.

Aux États-Unis, un débat fait rage : celui qui concerne l'étendue du pouvoir numérique dont doit disposer la Maison-Blanche en cas de crise majeure et, notamment, d'une attaque venant de l'étranger. Le sénateur Joe Liberman a pris l'initiative d'une proposition de loi en 2010, qui entre autres mesures prévoyait de doter le président américain d'un « interrupteur de la Toile » (kill switch). Un projet hautement controversé en raison des risques qu'il fait peser sur la liberté d'expression. Pour Cyndi Cohn, la présidente de l'Electronic Frontier Foundation, « la leçon qu'on doit tirer de l'Égypte, c'est que même le président des États-Unis en personne ne devrait pas avoir le pouvoir de débrancher Internet. »

Outre que le doute subsiste sur la possibilité matérielle de concevoir un outil capable de stopper Internet à l'échelle d'un pays, il est difficile d'imaginer comment, dans la pratique, un gouvernement pourrait procéder sans paralyser l'ensemble de la société. Quoi qu'il en soit, les grandes sociétés s'opposent à l'utilisation d'un outil tel que le kill switch. « Il est essentiel - comme l'expliquait Eric Schmidt au G8 le 27 mai 2011 - qu'Internet reste un réseau ouvert et, notamment, qu'il soit difficile à bloquer longtemps. Il faut décourager toutes les tentatives déployées par des gouvernements pour restreindre le réseau. » Et ce point de vue de l'ancien PDG de Google pèse dans le débat : les acteurs américains du Web restent, et de loin, la principale source d'innovation sur le réseau.

Évangélisme technologique ou nouvel impérialisme ?

Qui peut contester la suprématie technologique américaine ? Les États-Unis possèdent et fournissent actuellement les outils de communication utilisés dans le monde entier. Il n'en demeure pas moins vrai que Twitter ou Facebook, s'ils veulent conserver leur image de village global, doivent se garder de toute visée idéologique. Et, bien que certains s'ingénient à les dépeindre comme des instruments de la domination de l'Occident, de telles arrière-pensées sont tout à fait contraires à l'esprit de leurs fondateurs.

Cependant, même aux États-Unis, des voix s'élèvent, dans les milieux universitaires, pour fustiger la logique du profit qui anime les géants du Web. Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de Harvard, fait campagne pour la création d'une bibliothèque numérique publique et, s'agissant de l'accès à la connaissance, appelle de ses voeux un modèle économique différent, affranchi de toute considération mercantile. Son initiative n'est pas sans rappeler celle de l'ancien directeur de la BNF, Jean-Noël Jeanneney, qui, dès 2005, avait milité pour la création d'une bibliothèque numérique européenne ouverte, Europeana, capable de concurrencer le projet de numérisation de Google. Selon lui, un État a le devoir d'archiver tout ce qui circule sur la Toile faute de quoi « nos descendants auront grand-peine à comprendre, par exemple, la victoire d'Obama en 2008 ». Et d'ajouter : « La vitesse et le vrac sont les deux grands ennemis de la connaissance et de l'action car ils risquent d'hébéter l'intelligence et de paralyser la recherche de la vérité. »

Quel Internet pour demain ?

Pour lutter contre la prolifération sur le Net d'acteurs aux intentions mal définies, certains États prônent la mise en place d'une réglementation visant à canaliser et à réguler les réseaux.

Signe de l'importance qu'attachent les grands de ce monde à la question, l'une des réunions du G8 de Deauville en mai dernier a été consacrée à la régulation d'Internet. Tous se sont accordés sur la nécessité d'une forme de régulation plus ou moins encadrée, privilégiant à ce stade des solutions technologiques imposées aux fournisseurs d'accès et aux hébergeurs pour renforcer l'application des réglementations existantes. Si ces mesures se révélaient insuffisantes, il faudrait alors se résoudre à adopter une législation contraignante, avec les risques de pesanteurs administratives et d'inefficacité que cela comporte.

Mais comment réguler sans entraver la libre circulation des idées et de l'innovation ? Et comment permettre à chacun de se développer tout en laissant jouer la concurrence ?

Une chose est sûre : on ne fera pas l'économie d'une réflexion sur l'utilisation des réseaux nationaux. Selon plusieurs études, les grosses entreprises de la Silicon Valley engrangent plus de 50 % des revenus générés par Internet dans l'Union européenne. Plus troublant encore : ces géants du Net tirent parti de la disparité des politiques fiscales en Europe, s'installent chez le plus offrant - qui reste pour l'instant l'Irlande - et ne s'acquittent d'aucune redevance pour les bénéfices qu'elles tirent de leur utilisation des réseaux européens. Cette situation ne saurait perdurer.

Face à cet immense espace capable du meilleur comme du pire, tout porte à croire que les acteurs d'Internet sont conscients de l'importance des enjeux et de leurs responsabilités. Mais nous ne sommes qu'au début de l'histoire. Il faut donc prendre des décisions rapides, car les bonnes intentions des « premiers arrivants » risquent de ne pas résister très longtemps aux appétits grandissants des États et des groupes économiques. La liberté ne vaut que si elle s'exerce avec responsabilité.

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Journaliste de formation (ESJ Paris), David Lacombled a présenté des journaux de 1985 à 1992 sur différentes radios libres de Beauvais et de Rouen puis le journal de l'économie sur RFI en 1992.
Après avoir été collaborateur du député-maire d’Amiens, il est chargé de mission au cabinet du ministre d'Etat, ministre de la Défense pour les questions de communication hors média de 1993 à 1995. Ensuite il devient consultant avant de fonder la Société européenne de conseil et de communication, Orange bleue, en 1997.
Il entre chez Wanadoo en 2000 où il crée le programme d'actualité avant de devenir le directeur de l'antenne du portail. De 2005 à 2007, il est directeur des relations institutionnelles de France Télécom. De 2007 à 2010, il est directeur de l'antenne et des programmes des portails Web et mobiles d'Orange. Depuis décembre 2010, il est directeur délégué à la stratégie de contenus du groupe Orange.

dimanche 30 octobre 2011

7 milliards d'habitants sur Terre. Enjeux et défis.


Lundi 31 octobre, nous serons 7 milliards d'habitants sur Terre (Système des Nations Unies, mené par l'UNFPA).

Ironie du sort, ça sera la journée de Halloween (fête des morts). Or, ce lundi 31 octobre 2011, un bébé (certainement indien) sera le 7 milliardième habitant de la planète Terre.

Nous serons 10 milliards en 2100.

7 milliards d'habitants, c'est le nouvel état de la population mondiale en 2011. En 1999, ce nombre a été de 6 milliards.

D'ici quelques années, 1 habitant sur deux résidera dans les grandes villes et agglomérations, tandis que 4 personnes vivront en Afrique.

La croissance démographique est donc un grand défi pour l'humanité.

Et 7 milliards sur une planète qui commence à s'essouffler, c'est une gestion importante qui devrait être effectuée ensemble. Car si le nombre de population est en constante augmentation, l'on parle alors de 200 000 naissances par jour, alors que le taux de mortalité est en baisse grâce aux efforts menés notamment dans la lutte pour l'amélioration et l'accès à la santé, ou encore dans l'amélioration des conditions de vie, il faudrait alors prévoir les infrastructures nécessaires pour accueillir et continuer à lutter contre l'inégalité et la pauvreté.

Parmi ces 7 milliards d'habitants, 1,8 milliards sont des jeunes de 10 à 24 ans.

Si les sociétés dans les pays développés sont vieillissantes, car on assiste à un vieillissement de la population, celles des pays en développement et les moins avancés sont confrontées à d'autres réalités. Cette jeunesse peut, soit devenir un frein au développement, ou alors devenir un fort potentiel de développement. Dans ce deuxième cas, et grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, les jeunes refaçonnent la culture, la société voire la politique globale de la mondialisation.

Il est temps d'investir sur les jeunes, de leurs donner les armes nécessaires pour devenir de vrais vecteurs de développement à travers l'éducation et l'emploi, pour réellement atteindre un développement durable.

Dans ce rapport, les experts mettent en garde face aux défis qui attendent le monde. Pour les pays les plus pauvres, les gouvernements vont être confrontés à la difficulté de trouver un travail à l'armada de jeunes qui arrivera sur le marché. Sans compter le réchauffement climatique, la sécheresse et l'explosion incontrôlée des mégapoles. Le Japon, comme d'autres pays riches, devra faire face au vieillissement de sa population. En Europe du Nord, le nombre des plus de 60 ans n'a cessé d'augmenter ces vingt dernières années, porté par une espérance de vie estimée à 80 ans, contre 54 ans en Afrique sub-saharienne.

A notre génération de relever tous ces défis de la mondialisation.

Evolution de la population mondiale

-100 000 : 0,5 million habitants
-10 000 : 1 à 10 millions habitants
-6 500 : 5 à 10 millions habitants
-5 000 : 5 à 20 millions habitants
400 : 190 à 206 millions habitants
1000 : 254 à 345 millions habitants
1250 : 400 à 416 millions habitants
1500 : 425 à 540 millions habitants
1700 : 600 à 679 millions habitants
1750 : 629 à 691 millions habitants
1800 : 0,813 à 1,125 milliard habitants
1850 : 1,128 à 1,402 milliard habitants
1900 : 1,550 à 1,762 milliard habitants
1910 : 1,750 milliard habitants
1920 : 1,860 milliard habitants
1930 : 2,07 milliards habitants
1940 : 2,3 milliards habitants
1950 : 2,519 milliards habitants
1955 : 2,757 milliards habitants
1960 : 3,023 milliards habitants
1965 : 3,337 milliards habitants
1970 : 3,696 milliards habitants
1975 : 4,073 milliards habitants
1980 : 4,442 milliards habitants
1985 : 4,843 milliards habitants
1990 : 5,279 milliards habitants
1995 : 5,692 milliards habitants
2000 : 6,085 milliards habitants
2005 : 6,5 milliards habitants
2010 : 6,842 milliards habitants
30 octobre 2011 : 7 milliards habitants
2100 : 10 milliards habitants

mardi 25 octobre 2011

FIAC 2011 : Le Paris de la Culture, de l'Art et du Design



La Foire internationale d'art contemporain (FIAC), s'est déroulée au Grand Palais à Paris du 20 au 23 octobre. C'est Le rendez-vous de l'Art, du Design et des Artistes.

La FIAC a encore gagné en qualité cette année. Les ventes ayant été plutôt bonnes en dépit de la crise financière.

La 38e édition, qui a duré quatre jours dont un réservé aux professionnels, a été particulièrement sélective, avec 168 galeries d'art moderne et contemporain contre 194 en 2010. Avec 68 % de galeries étrangères, le caractère international de la foire s'est encore accru. Mercredi 19 octobre, lors de la journée pour les professionnels (et inauguration), les collectionneurs étaient au rendez-vous, notamment les Américains plus nombreux que les années précédentes.

Par ailleurs, bravo pour la fréquentation à la hausse (près de 6% pour la plus grande foire française). Le monde qui attendait à l'extérieur était impressionnant.

La Fiac se place ainsi devant la Frieze Art Fair de Londres et juste derrière la grand messe suisse ArtBasel. La France tient donc la dragée haute à ses concurrents.

A signaler également que le carnet VIP de la FIAC 2011 a d'ailleurs bien fonctionné. Les collectionneurs, les «curators» des grands musées étrangers et leurs précieux «Trustees» qui financent les acquisitions et les expositions, sont venus du monde entier : du Guggenheim de New York , du Power Plant de Toronto, du Ludwig Museum de Cologne (fief des collections historiques d'art moderne), du Wiels archi-contemporain de Bruxelles, du MAMCO volontiers minimaliste et conceptuel de Genève. Mais aussi de Corée, grâce au relai engagé de l'Institut Français qui a travaillé avec l'ADIAF pour exposer les «Artistes du Prix Marcel Duchamp» au Musée national d'art contemporain à Séoul (200.000 visiteurs), après l'avoir fait au Mori Art Museum de Tokyo, au lendemain de la catastrophe de Fukushima (350.000 visiteurs).



Toutefois, tout n'a pas été rose non plus. En effet, toutes les oeuvres n'ont pas été vendues comme un Picasso « unique » de 1904 intitulé Vase de fleurs, et qui n'a pas trouvé preneur. Mais il est vrai que pour les pièces importantes, il faut du temps pour que la vente se fasse.

Je tenais également à féliciter l'artiste Mircea Cantor. Quelqu'un de très sympa avec qui j'ai eu une conversation très riche sur la Roumanie notamment. Le onzième prix Marcel Duchamp lui a été décerné.

Le jury a récompensé son œuvre « Fishing flies » lors d’une cérémonie organisée dans le cadre de la Fiac. L’artiste roumain succède ainsi à Cyprien Gaillard, le lauréat 2010.


Enfin, remerciement spécial à toute l'équipe du groupe Orange (Delphine Ernotte, Odile Roujol, Eric Barboza, David Lacombled, Fatima Rahil, Benoît Pernin,...) pour le partenariat technique.

Belle réussite pour Reed Expositions qui prouve son savoir-faire et son professionnalisme.

Rendez-vous l'année prochaine !


dimanche 23 octobre 2011

Finale titanesque pour un XV de France héroïque

Un match titanesque.

Quelle frustration ! La France s'est inclinée d'un petit point en finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande (8-7), à l'Eden Park. Les Bleus, vaillants jusqu'au bout, échouent dans la quête du trophée Webb Ellis pour la 3e fois après 1987 et 1999. C'est le 2e titre pour les All Blacks.

L'équipe de France de rugby avait l'oeil du tigre en finale de la coupe du monde ! Elle a perdu mais avec les honneurs...

Et cela a commencé dès le haka des All Blacks.

copyright : reuters

Pourtant, la prestation du XV de France durant son parcours avait laissé craindre le pire pour la finale face à la Nouvelle-Zélande. Mais les Bleus ont su se montrer à la hauteur de l'événement malgré la défaite (7-8). Formidables d'engagement, les hommes de Marc Lièvremont ont su faire douter les Blacks de la première à la dernière minute et pourront nourrir des regrets.

Qu'importe, cette finale restera historique.

Le XV de France a fait honneur à nos couleurs. Bravo !

Haka de la finale et le V de l'équipe de France
                    

copyright : tf1


Résumé de la finale France - Nouvelle Zélande
                                

samedi 15 octobre 2011

PARIS : La Légende de Nicolas Flamel et de la Pierre philosophale


Paris est une ville de lumière, d'histoires et de légendes.

La légende de Nicolas Flamel est passionnante.

Vous ne connaissez pas Nicolas Flamel ? Si vous êtes un lecteur attentif des aventures d'Harry Potter, vous avez déjà croisé son nom ! Dans le roman, il est censé être l'ami de Dumbledore et possède la Pierre Philosophale. Pure invention ?

Pas tout à fait puisque Nicolas Flamel a bel et bien existé et qu'il est considéré comme l'un des grands alchimistes de son temps.

Il est né à Pontoise en 1330 où il acquit une solide instruction, décida de rejoindre Paris afin d’exercer les métiers de copiste, notaire et libraire.

Tout bascule le jour où un étranger lui vendit un livre pour deux florins. C’est ce Manuscrit d’Abraham le Juif, supposé contenir le secret de la fabrication de la Pierre philosophale qui allait changer sa vie et celle de sa riche épouse, Dame Pernelle. Il se transformera alors en alchimiste et vouera sa vie au décryptage du grimoire.

L'athanor = four des alchimistes et le vase philosophique. (Page manuscrite d'Abraham le Juif)

On ignore d'où lui provenaient ses revenus. Beaucoup pensent que son travail officiel d'écrivain-juré de l'Université ne suffit pas à expliquer sa fortune. On le soupçonne d'avoir pratiqué l'usure, la spéculation immobilière ou pire, d'avoir géré en sous-main les biens des juifs expulsés du Royaume. Sa recherche ne sera pas motivée par la cupidité mais par un élan spirituel.

Après trois années d’un labeur sans relâche, il atteignit enfin son but. Selon l’un de ses testaments, il serait parvenu à découvrir le secret de la Pierre philosophale, gage d’éternité, et le moyen de transformer le plomb en or, le 25 avril 1382.

D’après ses propres dires, Nicolas Flamel ne créa l’or que trois fois.

Ce qui est presque certain en revanche, c'est que Nicolas Flamel, aidé par sa femme Pernelle, accueillait des malades et les soignait. Lui et Pernelle vivaient modestement et utilisèrent leurs richesses pour aider leurs prochains. Nicolas Flamel a financé quatorze hôpitaux et construit trois chapelles, sept églises et quelques maisons.

En 1407, Flamel et sa femme, Dame Pernelle, font construire une maison de trois étages au 51 rue de Montmorency (Paris 3e arrondissement). Ils l’aménagent en auberge pour les pauvres, destinée à servir de refuge aux sans-logis de l’époque. En échange, ils leur demandaient seulement de dire quelques prières, comme en témoigne l’inscription sur la corniche, restaurée au début du xxe siècle.

On peut d'ailleurs toujours lire l'inscription qui invitait les pauvres à se présenter à eux : "Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l'an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen".


La maison du 51, rue de Montmorency présente aujourd'hui un double intérêt puisqu'elle fut d'une part le lieu de résidence de l'un des plus célèbres et des plus mystérieux des Parisiens, et qu'elle est d'autre part la plus ancienne maison de Paris : elle date de 1407.

 copyright : Paris en photos

This is Paris’ oldest house, built in 1407. The alchimist and very good friend of Albus Dumbledore, Nicolas Flamel lived here.

mercredi 12 octobre 2011

Twitter et Facebook contribuent à la démocratie et à la liberté d'expression dans le monde

"Il ne faut pas donner de crédit à Facebook pour les révolutions arabes. Ce sont les gens qui ont fait la révolution".

Cette affirmation de Julien Codorniou (Directeur des partenariats France et Bénélux du réseau social Facebook) dans l'émission "des clics et des claques" sur Europe 1 (avec Laurent Guimier, David Abiker, Guy Birenbaum et Lise Pressac) démontre une parfaite méconnaissance de la situation (locale et géopolitique).

En effet, prenons l'exemple de l'Iran (qui n'est pas un pays arabe mais perse). Je la connais bien pour avoir des amis emprisonnés dans la prison d'Evin. Ils ont eu le tord de donner des rdv via twitter, d'informer via Facebook et d'envoyer une vidéo de la répression via Youtube.

Ainsi, l'élection présidentielle iranienne du 12 juin 2009 a reconduit au pouvoir, pour quatre ans, Mahmoud Ahmadinejad, le président sortant. Les résultats officiels l'ont crédité de 62,6 % des suffrages exprimés contre 33,7 % pour son principal opposant Mir Hossein Moussavi. La participation s'élevant à 85 %, ce qui est considérable.

Cependant, les résultats sont très vite contestés par de nombreux Iraniens et par les autres candidats, en particulier Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi. Mir Hossein Moussavi évoque des « fraudes massives » et la falsification des résultats de l'élection. Il s'oppose par conséquent à leur proclamation.

D'importantes manifestations se déroulent dans les jours qui suivent et rassemblent des millions d'Iraniens, à Téhéran et dans tout le pays. Elles sont fortement relayées par les médias à travers le monde, à partir du moment où la répression fait des morts, que l'opposition dénonce et que les Iraniens font connaître grâce à internet, pour contourner la censure. La mort filmée d'une jeune fille, Neda Agha Soltan, donne un visage aux victimes de la répression. Les résultats officiels sont confirmés après une enquête demandée par le pouvoir religieux et malgré les demandes de l'opposition soutenue par de très importantes manifestations.

Cette élection a fortement marqué l'histoire de la République islamique d'Iran. Elle a donné lieu au plus important mouvement de contestation depuis la Révolution de 1979, tant par l'ampleur des manifestations que par leur répression. Elle a également marqué l'importance des nouveaux médias dans la vie politique iranienne (Internet, téléphones mobiles, réseaux sociaux...), largement contrôlés et censurés, mais dont certains ont réussi à passer la censure.

Internet, et plus précisément les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) ont contribué à l'organisation de nombreuses manifestations en Iran afin de renverser le régime. Les sites en ligne ont permis de diffuser des photos et des vidéos amateurs. Twitter, Facebook, et les divers blogs ont été des lieux pour recueillir et échanger des informations.

Surtout, Twitter et Facebook ont été utilisé pour organiser des manifestations. Chose impossible sans ces outils durant la répression du régime.

En 2005, l'Iran recensait déjà 700 000 blogs. Il y a aujourd'hui plus de 20 millions d'internautes. Ils se sont organisés.

Twitter en particulier a été un lieu de rassemblement central pendant ces protestations.

Le Département d'État des États-Unis a demandé à l'entreprise de reporter une mise à niveau du réseau qui aurait brièvement déconnecté le service. Twitter a retardé la modernisation du réseau parce que les événements en Iran ont été directement liés à l'importance croissante de Twitter comme moyen important de communication et d'information.

En effet, par l'usage de messages privés indétectables par le régime, des contacts ont pu s'établir pour manifester. Ces prises de contacts ont été déterminants.



Outre l'utilisation des sites de réseau social par des manifestants pour recueillir et échanger des informations, des individus à travers le monde ont utilisé ces sites pour obtenir des nouvelles et informations sur les événements en Iran et les relayer auprès des journalistes. En raison de la censure stricte des médias étrangers par le gouvernement iranien, les sites de réseaux sociaux sont devenus la principale source d'information via vidéos et témoignages lors des manifestations et des affrontements.

Bien que le rôle de Twitter soit considéré comme central dans les protestations par les vrais acteurs de la révolte, The Economist a estimé que Twitter était tellement inondé de messages de soutien des Américains et des Britanniques qu'il a rendu le site presque inutile en tant que source d'information. Le gouvernement iranien avait pourtant tenté de faire, en vain. The Economist a affirmé que les sources les plus complètes d'informations en anglais ont été créées par les blogueurs qui ont retiré des informations utiles de la masse d'informations.

Un groupe anonyme, avec The Pirate Bay, a même lancé un site de soutien (Anonyme Iran). Le site a attiré plus de 200.000 internautes dans le monde entier. Des échanges d'informations ont ainsi pu avoir lieu entre le monde et l'Iran, malgré les tentatives du régime à censurer.

Ainsi donc, certes ce sont les "gens qui font la révolution".

Mais comment faire pour organiser des réunions sans être repéré par le régime ? Comment faire pour convenir d'une date et d'un lieu pour manifester sans être fiché puis arrêté par la police ? En effet, le téléphone ou le mail peuvent être facilement détectables par les renseignements généraux du régime. Contrairement à Twitter ou Facebook...

Dès lors, mes nombreux amis en Iran, avec qui je converse très régulièrement, me disent tous que Twitter et Facebook ont joué un rôle déterminant pour faire vaciller le régime islamiste.

Sans ces outils , il est impossible de faire tomber un régime totalitaire.

Le régime iranien n'est pas encore tombé contrairement à la Tunisie, l'Egypte ou la Libye mais ce n'est qu'une histoire de temps.

La démocratie et la liberté gagnent toujours.